Après des scandales au sein de fédération comme la FIFA, voilà que désormais la FFTDA (Fédération Française de Taekwondo) est également touchée par un tremblement de terre remettant en cause sa gestion, les budgets ainsi que les statuts et rôles du personnel fédéral. Échanges houleux sur les réseaux sociaux, courriers avec accusés de réception, pétitions en ligne, mise en avant du fameux article 16… Jamais le Taekwondo français n’aura connu pareils remous et pareilles divisions. Difficile de trouver un peu d’objectivité dans cette ambiance où chacun trouve son mot à dire (à tort ou à raison d’ailleurs).
Suite à une commission exceptionnelle s’étant déroulée dernièrement sur fond de soupçons de corruption, le président Roger Piarulli a donc présenté sa démission.
Cette affaire s’est également démarquée par la fin du règne de Philippe Bouëdo, directeur technique national, à la tête de la sélection française dont les accusations et les reproches font grand bruit depuis plusieurs années au sein des clubs. Suite à sa démission, ses fonctions prendront fin le 1er septembre 2015. Un appel à candidature pour le poste de Directeur Technique National a ainsi été lancé par le Ministère des sports. L’audition des candidats aura lieu le 12 août 2015, pour une prise de fonction, dès le 1er septembre 2015.
Denis Odjo, est donc nommé nouveau président par intérim de la FFTDA.
Dans un entretien daté du 29/07/2015, celui-ci explique son rôle qui est d’“assurer la continuité de l’institution, des services fédéraux, garantir la protection des salariés et gérer les actions engagées comme les affaires courantes. En premier lieu j’ai rencontré le Directeur des sports et le Ministre des sports pour leur faire part de la situation. J’ai également voulu rencontrer le personnel fédéral, plusieurs athlètes et certains cadres fédéraux, afin d’évoquer leur situation dans la crise que nous traversons”.
Cet épisode – douloureux pour la FFTDA mais aussi les pratiquants il faut l’avouer – a été pour certains l’occasion de remettre sur la table l’affaire “Marlène Harnois” (médaillée aux Jeux Olympiques), un sujet toujours aussi brûlant pour la fédération. Sur différentes pages des réseaux sociaux, on a pu ainsi voir des appels à la “réhabilitation” de l’ex-médaillée, ou bien encore des lettres “mea culpa” de certains membres de ligues présentant leurs excuses pour le sort qui lui a été infligée.
Dans ce tumulte général, attendons d’en savoir un peu plus sur l’avenir du Taekwondo français et les premières mesures dès la rentrée. Le temps que les choses se calment…